Convention Collective Ferroviaire et divisions syndicales

Publié le par Syndicat FiRST

 

4 des neufs organisations syndicales que compte la SNCF ont décidé de se réunir aujourd’hui pour faire un point sur la rentrée sociale et définir une stratégie à adopter dans le cadre de la  négociation de la Convention Collective. Une texte commun à tous les employés des chemins de fer français qui remplacera le Statut pour les nouveaux embauchés dès 2020. Il s’agira, pour les syndicats représentatifs au niveau de la branche, d’aboutir à des règles du plus haut niveau possible… Tout en sachant, et c’était là l’objectif du Gouvernement et de la SNCF, que les négociations ne pourront déboucher, dans le contexte politique actuel, sur un texte du niveau du Statut. 

Les négociations débutent à la veille des élections professionnelles, programmées fin novembre. Les cheminots auront tout loisir, à cette échéance, de soutenir l’organisation qui lui paraîtra la plus apte à défendre ses intérêts à la SNCF. FiRST constate et regrette une nouvelle fois que la division syndicale, qui s'illustre une nouvelle fois, demeure une règle intangible depuis une dizaine d’années. Ceci malgré les menaces, attaques et réformes qui se sont succédées.

Compte-tenu de l’enjeu des négociations qui ne manqueront pas de se dérouler en entreprise suite à la mise en œuvre des nouvelles règles, il paraît indispensable de bouleverser l’ordre établi, dont les limites ont été maintes fois démontrées.

FiRST invite les cheminots, à la veille d’une importante échéance, à dresser le bilan des divisions et autres exclusions menées jusqu’à présent et à en tirer toutes les conséquences.

 

La convention collective ferroviaire (texte blog de FiRST juin 2018 - rappel)

 

La première trace d’une convention collective ferroviaire date de 1974. Son périmètre se limitait alors aux voies ferrées locales. Suite à l’ouverture du réseau national à la concurrence fret (2003), une nouvelle convention collective, à l’attention exclusive des personnels des opérateurs privés, avait été discutée. Les premiers échanges ont eu lieu en juin 2007. La signature était envisagée en juin 2012. Le texte était sur le point d’être paraphé lorsqu’une lettre de Guillaume Pepy fit tout capoter. Selon le  président de la SNCF, le texte « entérinerait des écarts considérables de situation de et conditions d’emplois entre salariés d’un même secteur ». Transparaissait dès lors la volonté de la direction d’aboutir à la création de règles communes avec le privé et d’en finir avec un Statut spécifique aux agents de la SNCF. Les discutions furent finalement relancées en 2014, après la mise en oeuvre de la réforme « portant ferroviaire ». Le texte de cette convention devrait être bouclé avant début 2020. Il reste à discuter d’ici là le déroulement de carrière, la rémunération, le droit syndical, la prévoyance…). Autant de sujets qui n'ont pas été a abordés par la législation récente. Les négociations se dérouleront entre l’UTP (Union des Transports Publics et Ferroviaires) et les syndicats représentatifs dans la branche. A ce niveau, la SNCF n’est qu’un opérateur parmi tant d’autres. Précisons que le Gouvernement n’a aucun intérêt à faire pression sur le patronat pour lui imposer des contraintes sociales. Ce serait serait aller à l’encontre de l’idéologie libérale qui a guidé la réforme de la SNCF. Seuls les cheminots pourront, le cas échéant, peser dans la balance.

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