Elections professionnelles SNCF : osez le changement !

Pour la première fois, les cheminots éliront leur représentants du personnel par vote électronique, soit grâce à différentes bornes informatiques situées à proximité de leurs chantiers, soit avec leurs ordinateurs professionnels, personnels, tablettes et autres smartphones. L'ouverture du scrutin aura lieu le vendredi 16 novembre à 8h00. Celui-ci sera clos le 22 à 17h30. Durant toute cette période, de jour comme de nuit, les agents pourront se connecter au site www.jevoteenligne.fr/sncf2018. Pour voter, il sera nécessaire de s'identifier en indiquant le code reçu par courrier (recouvert par une pellicule à gratter, ET NON A DÉCOLLER) et sa date de naissance. Attention ! Il y a deux scrutins, qui nécessiteront deux manipulations pour voter : l'une pour les titulaires, l'autre pour les suppléants. Il reste toujours possible de voter ultérieurement en cas d'omission. En cas de problème, une cellule d'assistance est présente au 0800 000 401, du lundi au dimanche de 8h à 19h. Le site mettra également à disposition des procédures sécurisées à l'attention de ceux qui n'auraient pas reçu ou auraient perdu leurs codes confidentiels.
Le Contexte
Les dernière élections professionnelles avaient eu lieu en 2015, soit un an après la réforme de la SNCF de 2014. Les syndicats avaient eu à se positionner sur cette réforme et sur ses conséquences (scission de la SNCF en 3 entités, intégration de RFF dans SNCF Réseau, retour de la dette « Infra » au sein de l'Entreprise sans perspective d’apurement, remise à plat de la réglementation du travail avec la disparition du RH 0077...). Malgré ces funestes projets, les deux syndicats d'accompagnement (CDFT et UNSA) avaient pris le parti de soutenir ouvertement cette réforme. FiRST l'avait combattue. Les divisions syndicales entre partenaires et opposants à la réforme, ainsi que la politique d'exclusion menée durant une décennie par les syndicats dits "représentatifs" à l'égard de ceux qui ne l'étaient pas, avaient fragilisé la résistance à cette réforme, qui s'est finalement mise en place. Les cheminots n'ont curieusement pas tenu grief à ces derniers, au point même de leur accorder une légère progression dans les urnes !
Depuis ces élections, une seconde réforme, plus dangereuse encore, a impacté la SNCF et son personnel. S'appuyant sur des arguments fallacieux et menant une campagne de dénigrement sans précédent à l'encontre des cheminots, le Gouvernement a décidé d'en finir avec la SNCF telle que nous la connaissons : transformation en SA, suppression du Statut pour les embauchés après 2020, disparition des « petites lignes », traitement différé et partiel de la dette réintégrée en 2014 au sein de la SNCF... Il s'agissait là d'une attaque sans précédent d'un Pouvoir politique à l'encontre d'une catégorie de salariés.
FiRST a très tôt dénoncé ces agressions, que rien ne justifiait. Pour sa part, la Direction de la SNCF avait soutenu sans la moindre réserve les décisions du Gouvernement, entamant ainsi durablement les relations avec son personnel. Face à ces attaques, plusieurs syndicats, dont FiRST, avaient appelé à la mobilisation sur la durée. FiRST souhaitait une action réellement unitaire, sous forme de grève reconductible. D'autres syndicats ont fait un autre choix. Une fois de plus, les syndicats « représentatifs » ont persisté dans la politique d’exclusion menée depuis 2008 à l'encontre de leur confrères. La gravité des attaques exigeait cependant de faire passer l'intérêt des cheminots avant les enjeux plus que douteux...
La Direction prévoit d'ores et déjà, pour demain, d'autres reculs sociaux : révision du Statut pour ceux qui en bénéficieront encore, efforts supplémentaires malgré des conditions de travail déjà très dégradées, un « management » à l’américaine, avec pressions et sanctions, une multiplication des dépressions et des suicides... Pour sa part, le Gouvernement envisage la suppression pure et simple du régime spécial des cheminots, au profit d'une retraite par points commune à tous. Pourquoi tout cela est-il devenu envisageable, alors qu'hier, les cheminots étaient à eux seuls en mesure de faire plier un Gouvernement ?
Parce que que depuis l’émergence et les développement des syndicats d'accompagnement soutenus par certains cheminots, le rapport de force joue désormais en faveur de l'Entreprise. Ce qui hier encore était pour elle inenvisageable est devenu accessible.
Parce que les intérêts individuels ont pris le pas sur les intérêts collectifs. Au final, cette approche égoïste fait plus de malheureux que d'heureux...
Du fait de la montée de l'indifférence ou de la résignation chez une partie du personnel, qui reconduit ses choix mécaniquement élection après élection sans en mesurer les conséquences de ses actes, ou qui préfère s'abstenir que de soutenir le changement....
Cheminot(e)s, ton avenir est entre des mains. Tu peux encore sauver ce qui peut l'être, inverser la tendance, reconquérir ce qui a été perdu. Impose le changement. Soutien les militants de FiRST qui ne t'ont jamais trahi. Ils sont présents sur les listes FO, dans le cadre d'un partenariat FO-FiRST. Prends ton destin en main !