SNCF : "concertation", humiliation, RASSEMBLEMENT ?

Publié le par Syndicat FiRST

 

Concerter, c’est se réunir avant de prendre une décision. Ce n’est pas une définition donnée par FiRST mais tout simplement celle livrée par la plupart des dictionnaires. Comme écrit à plusieurs reprises par FiRST, les principales orientations portant sur la réforme de la SNCF avaient déjà arrêtées par le Gouvernement mi-2017, avec pour preuve le « deal » lancé par Emmanuel Macron à quelques cheminots en juillet : examen de la situation de la dette en contrepartie d’une remise en cause des acquis sociaux. Une véritable déclaration de guerre, dans la mesure où cette dette relève de la responsabilité essentielle de l’Etat, qu’elle concerne des infrastructures ferroviaires dont certaines sont empruntées depuis 2005 par des opérateurs privés, et qu’une directive européenne imposait aux Etat d’ « assainir » avant l’ouverture des réseaux à la concurrence. Avec 8000 cheminots en moins à Fret SNCF, les cheminots ont déjà payé un premier tribut à la concurrence incontrôlée et au dumping social exacerbé… Demander au personnel de la SNCF de faire des efforts pour alléger une dette liée à un réseau dont l’accès à la concurrence sera élargi, il fallait oser. Macron l’a fait !

 

Qu’ils soient plutôt contestataires, réformistes, ou accompagnants, les syndicats invités hier à la table ronde furent pour le moins unanimes. Ces rencontres sont une mascarade qui n’a abouti à rien et qui vraisemblablement n’aboutiront à rien. Faut-il le répéter une énième fois, les décisions ont été arrêtées. Edouard Philippe n’a-t-il pas rappelé récemment que sur la disparition du Statut, comme sur d’autres points essentiels, il n’y avait rien à négocier ? Les reculs sociaux sont actés, circulez, il n’y a rien à voir et tout porte à croire qu’ils seront largement étendus. Le  21ème siècle ne rime pas avec « progrès social pour tous » mais il pourrait sceller des reculs sociaux pour le plus grand nombre - salariés du public, du privé, demandeurs d’emplois, retraités, exclus… - si le dernier bastion social venait à tomber. Tous les Français sont concernés. Derrière l’avenir de la SNCF se joue celui de l’ensemble des acquis sociaux présents dans notre pays. Celui qui tente de balayer d’un revers de main 110 années d’évolutions sociales, à travers la remise en cause du Statut des Cheminots, ne manquera pas de ne faire qu’une bouchée des conventions collectives. Viendra ensuite le tour du Code du Travail, qui sera allégé de tout dispositif contraignant.

 

FiRST appelle une nouvelle fois l’ensemble des cheminots à s'investir dans les différentes actions qui leur seront proposées.

FiRST appelle plus largement l’ensemble des habitants de notre pays à prendre conscience des enjeux.

Les cheminots constituent leur dernier rempart à toutes les dérives qui se profilent, et aux perspectives de reculs sociaux qui ne manqueront pas de leur être imposés en cas de défaite.

Ne vous trompez pas de cible ! Salariés, citoyens, tous ensemble, unissons-nous pour la défense de nos acquis sociaux !

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